L'aquarelle pour la quiétude du château de Murol ...
Les clapotis de l'eau aquarellée
qui ruisselle sur chaque pierre du Château
et rebondit en cascades sur les pentes murolaises,
peignent un nouveau printemps
jusqu'à la fontaine de la Chassagne
d'où rejaillira en un filet d'eau fraîche
la chaude et caressante lumière d'été .
Le château de Murol
En surplomb, s'imposant à ses terres,
le château lance ses regards de guetteur
à travers toutes ses fissures,
retombant comme une présence sur le village.
Une horde gardienne dévale les pentes, omniprésente.
Les chevaliers d'antan peuplent les abords du village.
D'arbres en arbres au Parc du Prélong,
il passe des courants d'air et couleur
coupant par instant les rais de soleil.
Viennent tout près des formes hyalines à effet-loupe,
déformant une seconde la verdure du sous-bois.
Sur les troncs d'arbres s'accrochent des orbes
comme des gros fruits chargés de soleil,
ou parfois comme des visages de la survivance
gravés dans l'écorce.
Les ombres glissent, tournent sur les pierres,
se cachent et fuient les humeurs lunaires.
Seule Ondine de Saint-Nectaire,
Dame partie si jeune,
laissant Guillaume de Murols à son époque,
hante la grande tour plantée au milieu de la nuit calme,
drapée d'un vent ténébreux et velouté.
Ondine, du haut de son donjon,
s'imagine vivante parmi nous aujourd'hui
et se demande à chaque ronde
quels seraient son apparence, son nom, sa vie...
sans jamais trouver l'apaisement.
Domaine des chauve-souris et petits animaux,
les interstices entre chaque pierre
ont aussi fourni un refuge au temps,
à la tranquillité et à l'histoire.
Si les remparts, murailles et enceintes
cèdent un peu de leur aplomb
à l'inconfort des siècles passant,
ils n'en sont pas moins le sceau de cette terre.
Les villageois d'en-bas, murolais dans l'âme,
ne les laissent pas s'éparpiller
ni tomber dans le néant.
Dans l'aura puissante du château,
sous le souffle des terres montagneuses,
nous vivons l'intensité au coeur de la Nature
à Murol.
Textes et peintures à l'huile
Danielle Besse